Carrefour du commerce colonial, Portobelo était de ce fait un important port négrier. Or, dans cette région du Panama, couverte d'une dense forêt tropicale, les rebellions et le marronnage furent particulièrement nombreux. Des esclaves en fuite s'établirent en communautés indépendantes, guidés par des leaders devenus légendaires (Bayano, Antón Mandinga ou Domingo Congo). Ils s'allièrent parfois aux corsaires pour saboter le commerce colonial et réussirent, même à négocier un traité de pacification qui
leur octroya une certaine liberté. Dès lors, ils n'étaient plus des Noirs-Marrons (qui avaient marronné), ils étaient des Noirs libres, des « Congos » libres.
Aujourd'hui, les 2800 habitants de Portobelo sont des afro-descendants qui commémorent cette culture Congo de façon vivace et festive. Elle s'exprime principalement le temps du Carnaval, entre la fin janvier et la mi-mars, à travers le son des tambours, des danses érotiques et endiablées, des masques et des
costumes colorés, voire délirants. Cette culture Congo, devenue "patrimoine immatériel de l´humanité" était á l´honneur du dernier festival fin avril 2019 de Diablos y Congos de de Portobelo oú le micro de Basta s'est baladé...
A podcaster sur le site de la radio nationale Suisse :