BASTA a été vendu... les larmes aux yeux.
Bon vent á Elisabeth et Pierre, les sympathiques nouveaux propriétaires !
Nous voilà donc fixés dans un hameau de Bretagne, au fin fond du Morbihan. «Comme de gros bâtards, quoi!» riront des potes, indécrottables marins, qui n’ont pas vus le tas de ruines et de ronces qu’on a acquis. Mais oui, nous sommes bien des bâstards ! A la fois marins et terriens, nomades et sédentaires, pécheurs et agriculteurs. Devenus Bretons et toujours grands-voyageurs… : car en nouveaux habitants de la commune de Porcaro, nous restons inspirés par le cri de ralliement des Amérindiens Zapatistes du Mexique : « Ya Basta ! » (ça suffit !). Leur révolte pour changer le monde en s’organisant localement, nous avait parlé à l’heure de baptiser BASTA notre voilier… Puis nous sommes partis naviguer en Amérique Latine, sans économie, portés par les vents et l’envie d’adopter un mode de vie différent : plus autonome, alternatif, écologique… Aujourd’hui, le nom de notre micro-ferme est une nouvelle adaptation de « Basta ! » : de Basta à la « Bastardière », il n’y a qu’un pas, et quelques lettres qui changent…
Ce vieux mot français définit l’endroit où l’on greffe pour créer des arbres « bâstards ». Mais que l’on soit arbres, plantes, animaux ou êtres humains, nous sommes tous les « bastards » de cette planète en détresse ! Une planète constituée de mer et de terre qu’on a maintenant envie d’agrader sur sa partie ferme, la terre ferme !
Derrière notre propre projet de développer la biodiversité et de cultiver notre autonomie alimentaire sur à peine un hectare, nous espérons bien faire revivre, à notre échelle, le mot d’ordre zapatiste. Sur notre bout de campagne, « Ya Basta! » deviendra un cri, pour récupérer un champ et des ruines, et pour, le plus radicalement possible, participer localement á la transition écologique.
Encore en construction, la Bastardière sera une micro-ferme autonome, mais aussi un lieu d’accueil, de rencontres et de militance. Nous entendons y transmettre notre expérience d’installation agroécologique à tous les bâstards, qui comme nous, sans grands moyens économiques, pensent qu’il est urgent de changer de vie, de réinvestir les fermes en vente et en ruines. Car, au regard du monde qu’ils nous préparent, il n’est pas question de laisser les campagnes aux riches, aux pollueurs et à l’agro-industrie.
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